par Georges Rayet
Sur la grand-place.
Cette carte postale, qui fait partie d’une petite série dans les tons sépia , a été prise dans les années 30 par l’éditeur Luquet de Bellegarde. Il en existe d’autres éditées par MFA, avec toujours en premier plan la maison du boulanger Annet Antonin Malterre dit "Tony ".
Sur la gauche, on distingue le pignon de la maison Dussot et sur la droite, dans la rue qui mène à l’école, la première maison fut longtemps celle des notaires.
Tout ces bâtiments n’existaient pas sur le plan cadastral napoléonien et furent construits dans la deuxième moitié du XIX ème siècle à l’emplacement d’une chènevière, terrain soigneusement cultivé pour produire du chanvre !
Cette deuxième carte postale a certainement été prise le même jour. Sous un angle différent on peut retrouver les personnages, la brouette à Tony et son tas de branchages, mais aussi le petit tas de gravier sur la route. D’après Guy Marchadier, illustre prédécesseur, il y aurait sur le banc Jeanne Dussot et Marguerite Combas (la Guite ).
Manifestement, par sa position centrale et la présence du banc, cette maison attirait beaucoup de monde. Il faut dire qu’il y eut pendant très longtemps deux boutiques avec à la fin du XIX ème siècle l’atelier de charronnerie du père François Antonin, et le magasin de lingerie de la mère Marie Dubois. Vint s’ajouter ensuite la boulangerie-patisserie de Tony tenue par son épouse Eugénie ( "la Tonine" ) jusqu’à la fin des années 40.
Tony faisait un pain réputé avec un four chauffé au bois et son successeur Brunet dut travailler dur pour conserver la clientèle. Il y eut ensuite Verdier, un solide corrézien, puis Jean-Claude Parry qui lui aussi fit beaucoup d’efforts en diversifiant les ventes, transformant la boutique en mini-supérette. Mais déjà, la population peyratoise ne permettait pas la survie de deux boulangers et le dit Jean-claude partit pour Champagnat.
Cependant l’emplacement convenait parfaitement pour des tas d’activités et fut transformé en salon de coiffure . Signe de réussite et de longévité, cette maison fut alors définitivement baptisée "chez La Frisette"