Chez Jacquot

Sur cette carte postale expédiée en 1917, la maison présentée n’est pas encore la maison Dussot : elle appartient à Maurice Marciliegeon, cordonnier de retour au pays après quelques années passées à Lavaveix Les Mines.
C’est d’ailleurs lui que l’on distingue à l’entrée en compagnie de son épouse Marie Marguerite Kovache , épicière. En agrandissant l’image, on distingue en devanture, à gauche les chaussures du cordonnier, à droite les bouteilles de l’épicière
A la fenêtre du premier la jeune femme pourrait être Armance, la fille ainée dont le mari Henri Bouchet fut tué à la guerre en 1915.
Jacques Dussot né en 1914 à Gouzon s’installe coiffeur dans cette maison en 1935 après son mariage avec Jeanne Marie Eugénie Gaillard, petite -fille de Maurice Marciliegeon.
Jacquot et Mijeanne, comme on les appelle alors sont extrèmement gentils, dévoués et travailleurs. L’atelier du cordonnier Maurice est vite transformé en salon de coiffure et boutique de vêtements.
Puis, face à la concurrence et la baisse de clientèle, ils vont créer à Guéret un second magasin avec entre autres un grand choix de blouses ,s’imposant d’innombrables aller-retours entre Peyrat et Guéret. Et pour lutter contre le froid à une époque ou le chauffage des voitures n’était pas très efficace, Jacquot avait créé des gants à résistance chauffante.

Une vue un peu plus ancienne postée en 1906 nous montre l’envahissant tilleul dont Louis Martin, tailleur d’habits dans la maison d’à côté, demanda l’arrachage en 1924. Par la même occasion on procéda au transfert de la croix qui se trouve maintenant de l’autre côté à l’entrée de l’église.
La petite fille avec ses deux gros pains dans les bras, se trouve devant la boulangerie Tixier qui deviendra Debellut puis Gasnier.