Les oratoires
Article mis en ligne le 2 mai 2013
dernière modification le 1er mai 2013

par Georges Rayet

Un oratoire est à la base une chapelle, un lieu de dévotion invoquant la protection divine. Plus précisément, ce terme désigne un petit monument voué au culte d’un saint ou d’une sainte représenté par une statuette ou parfois tout simplement par une simple plaque à son image.

Je vais tout de suite rassurer mes proches : je ne suis pas en pleine crise de mysticisme et je n’ai pas l’intention d’évangéliser les foules.
Mais il faut bien reconnaître que la présence de ces cinq oratoires sur la commune est assez étonnante. D’autant plus que leur construction est relativement récente.
Et grâce à Jacques Alhéritière qui m’a mis sur la voie, je vais pouvoir faire un petit cours d’histoire religieuse en rapport avec nos oratoires.

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Il faut donc parler d’abord de Louis Rastouil, évêque de Limoges à partir de 1939, qui après une période maréchaliste passa à l’opposition et fut arrêté par la milice en 1944. Après la libération, ayant constaté la déchristianisation du Limousin, il voulut inverser la tendance en favorisant divers organismes ou manifestations religieux ( mission chrétienne, prêtres ouvriers, ostentions...) et aussi en encourageant les implantations de ces petits édifices, lieux de culte et de dévotion et pourquoi pas propagateurs de religion.
Il faut ensuite parler de l’abbé Varnoux, originaire de Saint-Junien, qui après sa déportation à Mauthausen, vint exercer son sacerdoce à Peyrat.
Les deux hommes avaient donc quelques affinités. Et c’est ainsi que l’on demanda à la population croyante et pratiquante d’édifier ces oratoires.
L’évêché proposait plusieurs modèles mais ne pouvait offrir qu’un soutien spirituel.

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Dans le bourg, un peu en retrait sur la route du stade. Cet oratoire fut construit vers 1950 par les maçons Jean Barrachy et Jean Labandehore à la demande de Marguerite Chamaly.

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Sur la route de Chez-Raynaud au bord de la Voueize. Construit par la famille Lenoble dont le fils, vétérinaire à Gouzon avait un enfant handicapé. D’après la légende, ou plutôt les croyances de la famille, les prières effectuées en ces lieux allaient jusqu’à Gouzon en suivant la rivière.

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A l’entrée du bois de La Voreille. Construction financée à n’en pas douter par le baron de Lamberterie.

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A La Virole. Construit par les villageois. Inauguré en 1949 par Monseigneur Rastouil, qui pour l’occasion partagea le repas de la famille Alhéritière.

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A Haute-Serre, celui que j’avais oublié en croyant ( expression mal choisie ! ) qu’il se trouvait sur la commune du Puy- Malsignat.
Remarquable surtout par l’abondance de fleurs déposées à ses pieds, surtout en plein hiver !