Ancien prisonnier de guerre, Marcel Rouchon a été honoré
Article mis en ligne le 12 juillet 2010

par Daniel Grosvallet

Né en 1912, et toujours fidèle à son village de Marzet, Marcel Rouchon a récemment reçu le Diplôme d’Honneur remis aux Combattants de l’Armée Française 1939-1945, délivré par le secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens Combattants.

Remise du diplôme
Marcel Rouchon, avec à sa droite Michel Debelut, et à sa gauche Jean-Denis Bourcy

Mobilisé en septembre 1939, Marcel Rouchon a été capturé à Loos-lez-Lille, en juin 1940. Prisonnier près de Berlin, il ne sera libéré que le 13 mai 1945, à Chénérailles, « le jour de la foire aux chevaux », précise-t-il.
Là-bas, il a appris l’allemand, des rudiments de russe, a servi d’interprète, de coiffeur et participé aux travaux agricoles. Mais de chasse, sa passion dès sa jeunesse, il n’a vu que les cerfs tués par le propriétaire. Il devait les ramener au château, avec ses compagnons d’infortune. Cette période de sa vie l’a beaucoup marqué. Il pensait ne jamais revoir son village natal. Aussi, à 98 ans, en philosophe, il aime faire partager son vécu et vivre le présent entre chasse et jardinage.

Il a reçu son diplôme des mains de Jean-Denis Bourcy, maire de Peyrat-la-Nonière, en présence de Michel Debelut, président de l’Association des Anciens Combattants et Prisonniers de Guerre de Peyrat-la-Nonière, de Marinette Alvard et Daniel Grosvallet, conseillers municipaux, et entouré de sa famille.

Sa fille, Louisette Massias, avait remis en action ses mains expertes d’ex-cantinière de l’école primaire locale, pour confectionner quelques surprises dont elle a le secret.
Au cours de ce moment convivial, Marcel, qui n’a rien perdu de sa faconde légendaire, a régalé l’assistance de quelques anecdotes savoureuses. Il peut, affirme-t-il, raconter toute sa vie depuis le jour de ses 4 ans !

Marcel, entouré de sa famille et des officiels
Marcel Rouchon
98 ans, et toujours une verve incontrôlable...
Louisette, l’hôtesse des lieux