C.A.Peyratois : saison 66-67(début)
Article mis en ligne le 17 décembre 2008
dernière modification le 22 décembre 2008

par Georges Rayet

Troisième saison en première division, et de l’ ambition !

Quelques changements importants sont intervenus dans l’équipe. L’entraineur-joueur Tobji est reparti pour Montluçon, le tout jeune Gérard Bouyer a remplacé Pierre Debellut dans les cages, Alain Berger est revenu à la pointe de l’attaque en remplacement de René Castillo, et Jean-Claude Auclair qui se faisait prier depuis quelques années a quitté l’A.S. Creuse pour renforcer le milieu Peyratois.
Les anciens Perrier, Favalessa, Boiron qui ont participé à la montée en deuxième puis en première division sont encore vaillants, comme on le voit sur cette photo prise à Limoges le 30 octobre 1966

Accroupis : Mr Bignet dirigeant, Favalessa, Berger, Auclair, Rayet, Sgorlon et Nicolaon.
Debouts : le président Laffargue, Bouyer, Vincent, Dutheil, Perrier, Boiron M., Boiron G, et Jean-Claude Bouchet.


Les premiers résultats en championnat sont assez irréguliers : large victoire contre Crocq, match nul à Auzances, défaite à domicile contre Felletin (2-0) mais ces dernières équipes font partie des favoris. Se présentent alors des formations réputées un peu plus tendres comme les PTT Guéret , Chatelus, Mérinchal le promu, et La Souterraine.

Les Postiers n’ont tenu qu’une mi-temps

Habituellement ce sont les Peyratois qui se mettent rapidement en action et qui construisent leur succès. Mais à Guéret, les postiers soutinrent fort bien la cadence et ils ouvrirent même le score, Peyrat ne pouvant qu’égaliser avant le repos. Par la suite, les visiteurs maîtres au centre du terrain, causèrent beaucoup de soucis à la défense locale et la victoire Peyratoise ne tarda pas à se dessiner score final C.A.P. 5, PTT 1

Chatelus-Malvaleix à rude épreuve devant Peyrat-La-Nonière

Pour la troisième fois, Peyrat va retrouver son terrain où il écrasa Crocq, puis succomba devant Felletin. Actuellement les deux équipes partagent la quatrième place à trois points du leader, mais les Peyratois ont obtenu devant les postiers un succès beaucoup plus significatif que Chatelus-Malvaleix.
Les visiteurs ont montré une certaine efficacité devant Bourganeuf, mais la défense Peyratoise, si elle ne monte pas trop, devrait se tirer facilement d’affaire. Et les Rayet, Favalessa, Sgorlon, Berger réussiront bien à s’infiltrer dans une défense qui reste tout de même le point fort de l’équipe visiteuse
.

Comme le disait Mr Legrand, la défense Peyratoise avait tendance à monter, mais l’attaque était percutante : C.A.P 5, Chatelus 3.

Peyrat n’a pu s’opposer au retour de Mérinchal.

Après avoir ouvert le score, les Mérinchaux subirent la pression des avants Peyratois. En moins de 5 minutes, le gardien local devait concéder 3 buts, mais il en fallait plus pour démoraliser les locaux qui réduisait le score avant le repos puis passaient devant avec deux nouveaux buts. Les Peyratois marquèrent bien une dernière fois, ce n’était pas suffisant : score final Mérinchal 5, C.AP 4.

Les avants peyratois déchainés.

Tout avait bien commencé pour les Sostraniens qui avaient ouvert le score, mais les attaquants Peyratois, conduits par Auclair et Rayet, donnèrent bientôt l’avantage à leur équipe. Pendant quelques minutes, le jeu se stabilisa, puis arriva le festival Peyratois : le gardien sostranien encaissa alors 5 nouveaux buts. Quand les avants Peyratois se trouvent dans un bon jour, rien ne peut leur résister. Tous marquent des buts, mais il semble bien que Berger soit actuellement le meilleur réalisateur. Il faut dire qu’il bénéficie d’un excellent travail de préparation des joueurs du carré. Score final C.A.P. 9, La Souterraine 1.

Après avoir battu Bourganeuf (4-0), puis la réserve de Chambon (5-1), le C.A.P. occupait à la fin des matches aller la troisième place avec 13 points, à 3 points du leader Felletin talonné par Mérinchal. Il possédait sans contestation la meilleure attaque de première division et les ambitions initiales restaient intactes.


Entre temps se déroulait la Coupe du Centre-Ouest et le 30 octobre les Peyratois se rendaient à Limoges pour rencontrer Saint-Louis de Gonzague :

Peyrat s’est qualifié en seconde mi-temps

Après une première mi-temps disputée sur un rythme assez soutenu, les deux équipes regagnaient les vestiaires sur un score nul. Les locaux tenaient encore tête aux Peyratois pendant un quart d’heure, puis ce fut l’effondrement. La ligne d’attaque des Creusois qui multipliait les actions, tailla en pièces la défense des Limougeauds.
Les avants Peyratois avaient retrouvé leur aisance et les prochains adversaires du C.A.P devront serrer le jeu devant les Berger, Favalessa, Auclair, Rayet et Sgorlon. Score final : C.A.P. 6, Saint-Louis 2.

Au tour suivant l’équipe Corrézienne de Troches, sans doute impressionnée par la renommée de l’adversaire, déclara forfait. Dans La Montagne, Mr Legrand se fit moralisateur :
Les Corréziens certes n’étaient pas favoris, mais cela ne suffit pas pour justifier un tel renoncement. Dans une épreuve comme la Coupe, la carrière d’une équipe se termine forcément. Alors, n’est-il pas préférable de tomber balle aux pieds ?

C’était un gros morceau, équipe de promotion d’honneur, en tête de sa poule, avec des joueurs expérimentés et talentueux.
Le 10 décembre 1966, ce match avait attiré la grande foule malgré le temps pluvieux et le compte rendu figurait le lundi matin en page sportive de La Montagne :

Onze buts marqués au cours de Chauvigny-Peyrat ( 7-4)

Peyrat attaquait d’entrée de jeu et Favalessa aurait pu marquer à la première minute. Puis, contraint de se replier, le C.A.P. montrait sa volonté de défendre ses couleurs. Cependant Chauvigny marquait deux buts coup sur coup par son ailier Dallay. Peyrat s’accrochait avec un but de Berger, mais à la mi-temps le score était déjà de 4-1.
Le grand mérite des Peyratois fut de continuer à jouer, sans enterrer la balle, malgré l’écart au tableau d’affichage. Et l’on assista à une avalanche de buts, 3 pour Chauvigny par Vignaud, René et Dallay, mais aussi 3 pour Peyrat par Berger (2) et Rayet
La satisfaction est grande d’avoir reçu à Peyrat les promotionnaires de Chauvigny et d’avoir pu admirer leur métier et leur extrême correction. On retiendra la belle tenue de toute l’équipe Peyratoise, qui ne fut jamais ridicule devant un adversaire techniquement mieux armé. Avec un bon point pour le rapide Berger dont les nombreuses tentatives s’avérèrent toujours dangereuses.