Louis Guillien (1768-1848)

L’irrésistible ascension sociale d’un jeune Peyratois.

Article mis en ligne le 2 mai 2020
dernière modification le 17 mai 2020

par Georges Rayet
  • Dans la rubrique personnages illustres, je vous présente le cousin de l’arrière grand-père de ma grand-mère "mémé Eugénie".

Nous sommes donc sous Louis XV et Louis Guillien nait à Marzet, paroisse de Peyrat, le 15 aout 1768. Son père Jean, originaire de Saint-Hilaire dans le Puy de Dôme, a épousé l’année précédente Anne Chassagne, habitante de ce village, tout juste veuve de Léonard Chapeau.

Jean est "Employé dans les Fermes du Roi", fonction très spéciale qui n’a rien à voir avec l’agriculture : il s’agit de collecter les impôts, ce qui à l’époque n’était sans doute pas une mince affaire !
Les revenus étaient cependant suffisants pour que l’on puisse payer les études du jeune Louis que l’on retrouve 20 ans plus tard clerc de notaire, puis employé d’administration du district de Clermont en 1789.

La période révolutionnaire semble propice aux promotions rapides pour peu qu’on choisisse le bon cheval, et notre Louis devient chef du bureau militaire, nommé par les officiers municipaux à Clermont de 1789 à 1794. Cette situation avantageuse lui permet d’épouser en 1791 Antoinette Chaudessole fille de notaire, qui meurt l’année suivante. En 1793, il est quartier-maître dans un bataillon qui combat les révoltés de la Lozère, puis il est nommé commissaire des guerres le 21 décembre 1794.

Cette nouvelle fonction de commissaire des guerres, qui donne droit à un bel uniforme, comprend essentiellement des taches administratives, avec organisation de l’intendance militaire, équipement, nourriture, etc...

Installé à Roanne. Il épouse alors en 1796 Claudine Petit des Forest dont les parents possèdent le château de Trémolin à Saint-Just-en-Chevalet (4 ).
Mais Bonaparte a pris le pouvoir et part en guerre. De 1799 à 1807, Louis Guillien est affecté à l’armée des Alpes qui devient l’aile gauche de l’armée d’Italie. En 1805 il est installé à Plaisance dans une belle maison et Claudine, son épouse, reçoit à sa table les notables du lieu.
Promotion en 1808 : Louis est nommé sous inspecteur aux revues, d’abord aux Iles Ioniennes, puis en Calabre en 1811, et pour finir à la garde impériale de la grande armée en 1814. L’inspecteur des revues est en fait chargé de l’administration des troupes, effectif, soldes, avec rang de général de brigade.
A la fin de l’empire, après un passage à Montbrison, il est nommé sous intendant militaire basé à Lyon de 1818 à 1828.
C’est la fin de sa carrière militaire, avec en prime deux belles décorations : chevalier de l’ordre de Saint-Louis, et officier de la Légion d’Honneur. Il se retire alors au château de Trémolin et devient maire, conseiller général de Saint-Just-en-Chevalet de 1841 à 1848, année de sa mort.

Je n’ose pas vous mettre le lien, mais le château est disponible à la location.