14-18 : les Peyratois morts pour la France en 1917

1917 : le conflit s’enlise, les morts s’accumulent.

Article mis en ligne le 18 novembre 2019
dernière modification le 27 novembre 2019

par Georges Rayet

1917 : l’état major décide de frapper un grand coup pour briser le front. Après une longue préparation, en utilisant des moyens considérables, le général Nivelle déclenche sa grande offensive le 16 avril au" chemin des Dames". Bilan catastrophique avec 30 000 morts en deux jours pour gagner quelques mètres. Des régiments entiers se font "faucher" par les mitrailleuses allemandes, et les premières mutineries éclatent...

CHARRIERE Victor

Victor Jules Antoine, né le 8 décembre 1895 à Aubusson, fils d’Antoine et Marie Barbe. Maçon dans une famille de cultivateurs installés à Boussaléchat à partir de 1900.
Incorporé au 9° RI le 17 décembre 1914, passé au 7° RI puis au 11° RI le 5 mai 1915. Ce régiment combat en Artois en 1915 puis en Champagne et à Verdun en 1916
Victor Charrière est tué à l’ennemi d’une balle au coeur le 19 avril 1917 à Moronvilliers dans la Marne.
« Très bon mitrailleur, courageux et plein de sang-froid. S’est à nouveau distingué au cours des combats des 17, 18, 19 avril, sur une position violemment battue par les mitrailleuses. » Croix de guerre.

SIMONNET Gilbert Blaise

Né le 29 janvier 1896 au Fresse, fils de Gilbert Eugène et Marie Léontine Bouard cultivateurs.
Charron de métier lorsqu’il est incorporé le 10 avril 1915 au 57° RI. Passé au 169° RI, il combat à Verdun puis participe à la grande offensive du chemin des Dames.
Tué à l’ennemi le 20 avril 1917 dans le secteur de Prosnes (51 ).

PICAUD Auguste

Auguste Alfred Philémon, cultivateur né à Arcy le 28 août 1884 de Jules et Marie Carton. Marié le 10 mars 1908 à Mainsat avec Léonie Parot.
Ajourné pour faiblesse en 1905 et 1906 mais après révision incorporé au 78° RI de Guéret le 3 janvier 1915. Passé au 342° puis au 147°RI le 14 avril 1916, il combat à Verdun pendant deux mois , puis dans la Somme de juillet à octobre 1916.
A probablement sauté sur une mine à la cote 108, extrémité Est du chemin des Dames, le 14 mai 1917.

BEAUJON Gabriel Auguste

Né le 17 septembre 1878 à La Mazère fils de Jean et Marie Dumonteil. Maçon migrant que l’on retrouve à Saintes de 1903 à ,1908 puis à Perigueux et de retour à Peyrat pour la déclaration de guerre en 14.
Auparavant il a fait son service au 138° RI de Guéret. Diplôme de vélocipédiste en 1902 ! Rappelé le 13 août 14 au 91° RIT, passé au 278° RI. Ce régiment de réservistes passe l’année 1915 à Parvilliers avant de participer à toutes les grandes batailles de 1916 et 1917.
Tué à l’ennemi le 16 mai 1917 à Laffaux dans l’Aisne lors des derniers combats du chemin des Dames.

MARSALLON Jules

Né le 28 mai 1889 à Marzet, fils de Charles et Mélanie Mège. Incorporé le 3 octobre 1910 au 126° RI de Brive, il est rappelé dans cette unité le 4 août 1914. Et c’est le début d’un long calvaire.
Blessé le 9 septembre d’une balle au thorax, il est évacué fin octobre sur l’hôpital de Paray le Monial. Après convalescence à Mâcon et à Marzet, il rejoint son dépôt en janvier 1915.
Blessé au pied droit en décembre, il fait un séjour à l’hôpital d’Exideuil puis rejoint son unité en janvier 2016. Epargné par les combats de Verdun puis de la Somme, il est à nouveau blessé à Maison de Champagne dans la Marne par éclat d’obus avec plaie occiputale le 13 mars 2017, Evacué sur Limoges, il décède le 31 mai 1917 sur son lit d’hôpital..

LEGRAND Pierre Eugène

Né le 21 mai 1891 à Haute-Serre, de Victor Annet et Marie Louise Charrière, cultivateurs. Incorporé au 100° RI de Tulle le 9 octobre 2012 il semble prendre goût au service et gravit rapidement les échelons : caporal en novembre 2013, maintenu sous les drapeaux en 2014, il passe sergent en avril 2015 et adjudant en octobre de la même année.
Il participe avec son régiment à de nombreux combats tout au long du front. Tué au Mont sans Nom en Champagne le 21 juin 1917.
« Sous-officier aussi brave que modeste, au front depuis le début. Toujours calme, conservant son sang-froid dans les circonstances les plus critiques. A placé lui même ses pièces, les a pointées et a exécuté des tirs très précis sur les positions ennemies. »

CARRE Alexandre Adrien

Né à Bosroger le 19 février 1896, fils de Marie Carré et de père inconnu.Incorporé le 10 avril 1915 au 126° RI de Brive, il passe un peu plus tard au 6° RI et combat à Verdun de mai à octobre 1916.
Tué par un éclat d’obus au combat de la ferme Mormont près de Verdun le 20 juillet 1917.

PERROCHE François

Né le 21 mars 1872 à Saint-Loup, fils de Pierre et Marie Bonnaud. Après son service militaire au 138° RI entre 1893 et 1896 il épouse Marguerite Charriere le 5 mai 1897. Il change alors très souvent de résidence avec Paris , Montluçon, Mérinchal et s’installe en 1909 à Peyrat.
Rappelé sous les drapeaux à 42 ans le 17 décembre 1914, il est cantonné dans des régiments d’infanterie territoriale , 91° RIT puis 106° RIT, il rejoint le 6° RI le 20 janvier 1916 mais finit au 137° RIT.
Transporté à l’hôpital du Havre avec la fièvre typhoïde, il meurt le 3 août 1917.

CLUZET Aristide François

Né le 20 janvier 1893 au Fresse , fils de Jean Philémon et Marie Jouanny. Profession tuilier, marié le 11 janvier 1916 avec Marie Angèle Malterre d’Angly.
D’abord ajourné pour faiblesse, il est incorporé le 26 août 1916 au 121° RI de Montluçon. Passé au 105° RI puis au 332° RI le 4 mai 1917.
Tué à l’ennemi le 26 août 1917.
« Soldat courageux. A fait preuve d’une initiative remarquable dans l’organisation d’une tranchée soumise à un violent bombardement. Tué à son poste de combat. »
Croix de guerre avec étoile de bronze.