La commune en 1820 : Arcy, La Voreille, Epys
Article mis en ligne le 22 janvier 2015

par Georges Rayet

Arcy

Ce village est brusquement devenu célèbre avec la création des journées du patrimoine . En effet, depuis les années 90, on peut visiter sous la conduite du propriétaire Jean-Claude Mazure, un véritable monument de la technique populaire : l’huilerie d’Arcy, bâtiment du XIX ème siècle mais moulin et pressoir beaucoup plus anciens.

Sur le plan cadastral de 1820, en venant du Nord par la route de Peyrat, se trouvent juste en face les bâtiments 184 et 185 appartenant à Joseph Paris et Gabriel Bellegy. C’est là que l’on devrait trouver l’huilerie, mais les matrices cadastrales indiquent des granges, sans autre précision et visiblement l’emplacement actuel de l’huilerie n’est pas encore bâti.

De l’autre côté de la route, la maison 72 aujourd’hui disparue, appartenait à Marguerite Gauderat , un peu plus loin se trouvent deux granges et deux habitations pour Jean Canaud au 78 et Sébastien Bardinon au 79.
Le gros du village se situe plus loin, de part et d’autre du chemin qui descend vers le ruisseau de Saint-Marc et les maisons sont pour une fois plus nombreuses que les granges étables.
Commençons par la gauche. Anne Gaumet, épouse Dumalanede et fille de Jean mort en 1818 sur un chantier de Saone et Loire possède les maisons 142 et 135. Son arrière petite-fille épousera Paul Chabraison.
Benoit Nourrisson, veuf de Marguerite Gauderat, et son fils François, ont hérité de la maison 140. En dessous la 134 appartient à Léonard Fourton du Nat et la 131 à Laurent Luzier de Vauzelles, habitée par son fils François.
Revenons à droite avec d’abord au 148 la maison de Gabriel Bellegy, déjà cité pour une grange. Sa fille Thérèse épouse de François Picaud est à l’origine d’une branche de cette nombreuse famille qui dans les années 1930 fournissait environ le tiers des 30 habitants du village, dont Fernand et Ferdinand sans oublier Juliette belle-mère de Robert Thévenot. Il y avait eu pourtant trois Picaud morts pour la France en 1916 et 1917, ancêtres de Jean-Claude Mazure, et c’est à partir de là que l’huilerie a cessé de fonctionner.
La maison mitoyenne au 149 appartient à Jean Marciliegeon et Thérèse Rayet de Peyrat. Leur fille Marie est l’épouse de Sébastien Bardinon.
Plus loin la maison 158 en équerre est celle des héritiers de Jean Cabournaud et la suivante au 159 appartient à Jean Bellegy, frère de Gabriel, époux de Marie Rayet soeur de Thérèse.
La dernière maison, sur le chemin qui mène vers les bois est celle de Michel Chabredier . Les descendants de ses petits-fils, Michel et Jean, représentaient eux aussi un tiers de la population du village dans les années 30, avec parmi eux Marcel , Gaston et Pierre.

La Voreille

Le château et ses domaines qui appartenait à la famille de Roche Dragon depuis plusieurs siècles a été vendu en 1812 à François Jean de Courthille de Saint-Avit pour environ 120 000 Francs. Le nouveau propriétaire bénéficiant peut-être de son statut d’émigré, s’est très rapidement intégré devenant maire de la commune de 1816 à 1830.
Sur le plan cadastral, on distingue nettement les douves remplies d’eau et le pont-levis qui permettait de pénétrer à l’intérieur de l’enceinte fortifiée aujourd’hui disparue, de même que la grande tour carrée de quatre étages.
En 1820, le marquis François Jean habitait à La Voreille avec son épouse Marie Anne Tailhardat de la Maisonneuve, son père Pierre de Courthille, et les enfants Charles Constantin , Bernadette Gilberte et Clémentine.
Sous la digue de l’étang, il y a le moulin et la maison du meunier Louis Cruchant qui a succédé à François Dumalanede. Et un peu plus bas, à ma grande surprise, le bâtiment 361 est appelé pressoir à huile
, peut-être contenait-il les éléments que l’on trouve aujourd’hui à Arcy ?
Annet Chabredier était le fermier de La Voreille au début du XIX ème siècle. Il y avait aussi des métayers tels Marien Bretagnon et Pierre Legate, et bien sûr des domestiques, des servantes...

Epys

Très lié à La Voreille, comme on le constate avec le titre sur le plan, ce village était aussi sous l’influence des seigneurs du Chiroux intéressés sans doute par le vaste étang et le moulin qui va avec. Mais Nicolas Vertadier, dut se contenter de la grande maison 465 et de la grange 419.
Les De Courthille , avec l’étang, le moulin ( invisible sur cette feuille ), la maison 458 et la grange 425 avaient le plus gros morceau.
Restait donc 5 maisons pour Guillaume Duranton au 462, Jean Foureton au 498, François Laumet au 499, Pierre Nourrisson au 502 et les héritiers de Pierre Chabredier au 503.
Marien Pigeon travaillait chez laumet, Philippe Dubois était métayer probablement chez De Courthille et Léon Mellot chez Vertadier. Jacques Chaumeton, ex sergent de la grande armée pensionné du Roi, exerçait la fonction de garde champêtre et forestier tandis que Pierre Faye maçon migrant était souvent absent pour la naissance de ses nombreux enfants.