La commune en 1820 : Lichiat, Le Guet, Les Reboules.
Article mis en ligne le 5 mars 2014

par Georges Rayet

Lichiat

Avec son écluse sur la Tardes au fond de la vallée, le village était un peu le paradis des pêcheurs. Le paysage est resté magnifique, avec ses allures de moyenne montagne, mais la population tant humaine que piscicole a bien diminué...

Les maisons étaient disposées le long du chemin qui reliait Saint-Julien à Bonlieu, et pendant tout le moyen-age les habitants ont vu passer nombre de seigneurs et de religieux. Les barons de Saint-Julien, importants donateurs de l’abbaye, avaient leur chapelle privée à Bonlieu.
Des premiers bâtiments sur la gauche en arrivant, ensemble maison -grange-cour au 74, il reste la maison de Robert France et les deux beaux piliers à l’entrée de la cour. Cet ensemble appartenait à Paul Gerzaguet, cultivateur . C’est pourtant dans l’épicerie que ses descendants se firent connaître puisque son petit-fils François Gerzaguet, aubergiste au Chauchet, eut trois garçons, Alphonse, Alfred et Albert, tous épiciers à Aubusson.

La première maison au 191, appartenait à Gilles Chabredier qui se distingua en se mariant 4 fois. Mais ce n’était pas si rare à l’époque puisque son oncle François Rayet s’est lui aussi marié 4 fois.
Un peu plus bas, en descendant à gauche, le groupe de bâtiments appartenait à la famille Desreboules (Joseph, Jacques et Annet ), avec une grange en 186 des masures en 187 et 181 . C’est ici que l’on voyait un toit de chaume il n’y a pas si longtemps !
Mais les Desreboules n’avaient pas que des masures, ils étaient aussi propriétaires de deux maisons : la 165 , remarquable par la qualité de ses pierres de taille, et la 136 aujourd’hui disparue, qui appartenait en dernier aux Pageix de Chénérailles.

Un peu plus bas à droite du chemin, la grande maison de Jean-Louis Petit au 163 appartenait à Barthélémy Pénichon. Ses descendants avaient sans doute compris que la terre de Lichiat ne pouvait pas les nourrir, et ils avaient aussi de fortes prédispositions, puisque vers 1900 ils occupaient plus ou moins directement les principaux commerces du bourg :
- Sa petite fille Anne Penichon épousa Pierre Dubois : leur fils Barthélémy s’installa cordonnier-épicier au bourg, à l’origine du grand magasin Martin-Dubois !
- Son petit fils Barthélémy Penichon, fut le grand père d’Auguste lui aussi épicier au bourg, fondateur de la maison Penichon-Couteaud.
- Son petit-fils Gilbert Tixier boulanger au bourg, s’installa dans ce qui deviendra la boulangerie Debellut-Gasnier .
- Sa petite-fille Thérèse Tixier, épousa Léonard Malterre, aubergiste au bourg. De cette union naquit Maurice, boucher au bourg, et François, charron, dont le fils Annet Antonin dit Tony s’installa boulanger, tandis que son frère Annet François était perruquier aubergiste.

La famille Maillary ( Barthélémy, Joseph, François, Jean ) présente pendant tout le XIX eme siècle, occupait la maison 149. La fille de Jean épousa Charles Moreau de La Villate et leur petite fille épousa Louis Petit.

Le long du chemin qui descend vers Bonlieu, se trouvaient des maisons appartenant à Jeanne Ballet au 169, Barthélémy Baboux au 139, Pierre Pinaud au 137.

Le Guet

Il n’y avait qu’une petite maison et son nom provenait certainement de sa position dominante. Elle appartenait à Gilbert Mathivet et fut transmise par alliance à François Maurinet en 1920. Depuis, la maison s’est agrandie et la superficie des bâtiments est assez impressionnante.

Les Reboules

La métairie des Reboules appartenait à Gabriel et Jean-Pierre Picon. Il y avait deux familles de métayers avec Marien Dubelleteix uni avec Françoise Boudet et François Boudet (frère de Françoise ) uni avec Anne Dubelleteix (soeur de Marien). Et comme il y avait besoin de main d’œuvre, pendant plusieurs années chaque famille augmenta d’une unité. Le tout dans la partie maison du batiment au 225, ce qui ne me parait pas très spacieux. !
Il y avait une autre maison au 232 appartenant à Marie Favard, occupée par son fils Pierre Bourdier..