France Telecom dialogue avec les élus
Article mis en ligne le 14 décembre 2007

par Daniel Grosvallet

Mercredi 5 décembre, Hubert Barthélémy, directeur régional Limousin Poitou Charente de France Telecom, et Éric Elchinger, ont convié les élus du secteur à la Maison de la Culture de Chénérailles, pour une rencontre d’information.
Dans un premier temps ils ont présenté leur entreprise.

Éric Elchinger et Hubert Barthélémy (à droite)

Les obligations de France Telecom

France Télécom a été désigné par l’arrêté du 3 mars 2005 pour fournir la composante du service universel prévue au code des postes et des communications électroniques : le service téléphonique.
Elle a été la seule entreprise à soumissionner à l’appel à candidature.
- Sur la période 2005-2008, le coût de l’abonnement téléphonique augmente pour converger vers la moyenne européenne. En compensation, le prix des communications locales et nationales est appelé à baisser.
- Depuis juillet 2000, France Telecom propose un abonnement social, maintenant à 6.50 €, afin de rendre le service universel plus accessible aux plus fragiles.
- France Telecom a également l’obligation de louer ses réseaux et ses locaux à ses concurrents, afin de leur permettre de proposer l’ensemble des services de communications sur l’ensemble du territoire.

Quand le haut débit pour tous ?

La téléphonie fixe n’est certainement pas le principal souci des élus ruraux. Si la couverture en téléphonie mobile s’est bien améliorée dans le secteur, grâce, en particulier, aux efforts des collectivités territoriales, il existe encore de nombreux laissés pour compte de l’Internet à haut débit. Et le bout du tunnel ne semble pas se dessiner nettement.
Les présents à cette réunion ont regretté le manque de communication du syndicat Dorsal, pourtant financé par des fonds publics. Les intervenants ont expliqué que, sur ce point, France Telecom n’a aucune obligation en la matière et n’est qu’un opérateur parmi d’autres, soumis à la concurrence. Ils ont présenté leurs solutions techniques pour que les abonnés situés à plus de cinq kilomètres de leur central téléphonique (longueur de ligne maximum pour que l’ADSL fonctionne) puissent bénéficier du haut débit. Le problème reste le coût prohibitif de ces équipements, pour des particuliers ou des communes rurales aux faibles moyens financiers.
Le syndicat Dorsal, avec la technologie Wimax, devrait cependant permettre de couvrir la plus grande partie de ces zones blanches. Mais actuellement, seul l’opérateur Numéo propose une offre, et encore avec beaucoup de flou…

La couverture en téléphonie mobile progresse

La télévision sur téléphone mobile devient accessible… en certains points du territoire. C’est le cas à Chénérailles. Mais certaines zones, pourtant proches des nouvelles antennes semblent mal desservies. D’après les intervenants, il se peut que les téléphones ne se connectent pas forcément sur les antennes les plus proches. Ainsi, celles de Champagnat, Peyrat-la-Nonière et Tardes, sont équipées en « itinérance » par Bouygues et, en certains points, il faudrait « forcer » son mobile pour qu’il accède au réseau le plus performant, si l’on n’est pas abonné à cet opérateur.

Un auditoire d’élus attentifs

Les élus présents à cette réunion ont pu poser toutes les questions qu’ils souhaitaient Ils appréhendent ainsi de meilleure façon les services proposés par France Telecom et les solutions techniques inhérentes. Mais ils sont tout de même repartis avec leurs incertitudes quand au délai pour une couverture Internet en haut débit pour tous.